La municipalité de Wickham est exploitée par les compagnies forestières qui détiennent environ un tiers du territoire en 1895. Ces lots, foisonnant de pins, de pruches et d’épinettes, sont principalement concentrés dans les 7e, 8e et 10e rangs à proximité de la ligne de chemin de fer. Plusieurs moulins à scie, notamment des compagnies Bramhall, Lupien et Tourville, expédient le bois à Montréal via le train.
Le carrefour Bramhalls est situé dans le 9e rang à proximité de la voie ferrée. Cette concentration d’activités provient du moulin à scie qui est en fonction vers 1860. Une chaussée érigée dans la rivière Saint-Germain retientles billots de bois où le train vient les charger. Ce moulin crée beaucoup d’emplois ce qui explique la construction de plusieurs maisons à proximité du site. À la fermeture du moulin, bon nombre de ces habitations sont détruites ou déménagées au village ou ailleurs. Enfin, le moulin à scie d’Émilien Lupien est au village tandis que le moulin à scie et à farine de M. Marcoux se trouve dans le 9e rang.
L’arrivée du chemin de fer a également favorisé l’industrie agricole puisque le beurre, le lait, les œufs, le foin et les animaux circulent via ce moyen de transport. Plusieurs résidants de Wickham se consacrent à l’agriculture.
Une mine de cuivre est aussi exploitée sur le territoire de 1858 à 1863. La production est de quatre tonnes dans une proportion de 30% de cuivre pur durant ces années. Cette compagnie, propriété de James Timmons, embauche une cinquantaine de personnes avant qu’elle ne soit vendue en 1862 à une compagnie de Boston qui l’a abandonnée l’année suivante. La mine est exploitée à nouveau dans les années 1916-1917 et elle a produit 18 tonnes métriques de cuivre.
Enfin, le couvoir Boire & Frères est spécialisé dans la production avicole depuis 1927. Cette entreprise représente le plus grand couvoir au Canada et le plus salubre en Amérique du Nord. Boire & Frères engage plus de 450 employés.