Le commerce du bois et d’écorce s’est vu grandement favorisé par l’arrivée du chemin de fer et il permet à Saint-Cyrille-de-Wendover de devenir le plus important centre industriel forestierdu comté de Drummond. La rivière Saint-François est également utilisée pour le « flottage du bois ». Il semblerait même que les terres à bois des cantons de Wendover et de Simpson s’avèrent les plus dispendieuses et qu’un minimum de neuf chantiers de bois soient en fonction afin d’alimenter les différents moulins à scie de la région.
Un des plus grands entrepreneurs forestiers est John Valentine Cooke qui réalise 20 000$ de profit net avec « son premier hiver de chantier ». D’autres exploitants forestiers ont beaucoup investi dans la région notamment Simon Bérard et la Compagnie des moulins à vapeur de Pierreville dont Senécal, Meigs, Henri Vassal et Louis Tourville sont les propriétaires. Après la faillite de la Compagnie des moulins à vapeur, celle-ci est rachetée par Louis Tourville et Joël Leduc en 1881 afin de créer la compagnie Tourville. Cette entreprise de grande envergure fournit du travail jusqu’en 1906 dans les cantons de Wendover et Simpson. Le bois de Saint-Cyrille-de-Wendover fournit les forges de Drummondville qui en utilisent environ 20 000 cordes par année. Les forges reçoivent également du fer limoneux en provenance du canton de Simpson.
La production de bois a été dominante sur le territoire de Saint-Cyrille-de-Wendover. De 1854 à 1873 c’est l’âge d’or du bois équarri ainsi que de l’écorce de pruche qui est envoyée aux tanneries. Il y a aussi une manufacture de tannin dans la première moitié du 19e siècle dans le canton de Simpson. Toutefois, la crise de 1873 est venue freiner cet élan économique. C’est alors que plusieurs personnes se sont tournées vers l’agriculture, l’industrie laitière, la production de beurre et de fromage. Cette nouvelle prospérité a été de courte durée puisqu’au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la crise économique sévit et plusieurs agriculteurs qui se sont endettés pour investir doivent déclarer faillite. D’autres agriculteurs s’en sont plutôt bien sortis et ils se sont engagés « dans un processus de rationalisation de leurs opérations ».
L’exploitation de beurreries a été un phénomène populaire à partir des années 1880. Cependant, le manque de ressources ne permet pas souvent aux beurreries-fromageries d’embaucher un « fabricant » expérimenté et cette industrie a une production saisonnière. Il y a déjà eu jusqu’à cinq fromageries sur le territoire de Saint-Cyrille-de-Wendover. Il est à noter que la fromagerie du 3e rang produit plus de 100 000 livres de fromage. Actuellement, il ne reste que la Fromagerie Lemaire qui est en activité dans le même bâtiment depuis 1956. Leur production annuelle pour 2008 s’élevait à huit millions de litres de lait transformé pour un total de 800 000 kilos de fromage.
L’émigration et le départ des bûcherons pour les chantiers en septembre sont fréquents. Bon nombre de Cyrillois ont plié bagage pour les États-Unis ; on parle de 20 familles totalisant 161 personnes en 1879 et de 30 familles supplémentaires en 1881. Ces chiffres ont augmenté en 1923 alors que 38 familles ont quitté Saint-Cyrille-de-Wendover contre 40 familles en 1926. D’autres terres d’émigration comme l’Abitibi et l’ouest canadien ont attiré les familles. Plusieurs d’entre-elles sont revenues au Québec à la suite de la crise économique de 1929. C’est l’industrialisation du Québec qui est venue diminuer l’émigration.
D’autres industries ont élu domicile sur le territoire de Saint-Cyrille-de-Wendover notamment le moulin à farine de Théodore Phoenix de Saint-Hyacinthe et le moulin à raboter d’Herménégilde Champagne. Le moulin à raboter permet de rendre des surfaces de bois lisse à l’aide d’un rabot. La briqueterie de M. A. Courchesne a aussi été en fonction pendant quelques années.
Depuis le milieu du 20e siècle, plus de 80% de la population demeurant au village de Saint-Cyrille-de-Wendover occupe un emploi à Drummondville. En outre, certaines entreprises ont quitté Drummondville et elles sont venues s’établir dans les cantons de Wendover et Simpson notamment les usines Terrajet, R. B. Stamping, Holtite et Sintra. D’autres entreprises locales fournissent du travail aux Cyrillois comme l’Abattoir Colbex, la Fromagerie Lemaire et la Ferme des Voltigeurs de Saint-Charles-de-Drummond. L’agriculture occupe toujours une place importante que ce soit l’industrie laitière, la culture maraîchère ou l’élevage d’animaux.